Quand j’ai commencé la photographie, j’étais en école de journalisme à sciences po et je n’avais aucune idée de comment réaliser un photoreportage.
D’ailleurs, je n’y connaissais tellement rien en photoreportage que pour moi, « Gamma » et « Sygma » c’était juste des lettres de l’alphabet grec, pas des agences de photoreporters…
En même temps, il n’y avait pas de cours et quasiment aucune école ou université qui proposaient des formations sur comment réaliser un reportage photo qui peut se vendre à la presse magazine.
J’ai appris seul, au contact de professionnels et surtout à force de travailler sur le terrain.
Avant même d’obtenir mon diplôme de fin d’année, je couvrais l’actualité toulousaine en photos pour une grande agence de presse internationale et je produisais des reportages pour le journal local.
L’une des choses qui m’a le plus aidé à progresser, c’est le retour des rédactions que je suis allé voir à Paris et lors d’événements comme Visa pour l’Image à Perpignan.
Beaucoup de photographes pensent qu’il faut déjà être connu et reconnu pour aller taper aux portes des grands magazines comme « Paris Match » ou « Géo »…
C’est complètement faux.
Avec un peu de motivation, de bonnes idées et des photos qui tiennent la route, n’importe qui peut y arriver !
Ce qui est important, c’est d’être à l’écoute des retours que les rédacteurs en chef et autres iconographes vont vous faire.
Il suffit ensuite de travailler dur pour faire de meilleures images.
Certes, il est évident que mes études de journalisme ont été un énorme atout dans ma capacité à réaliser de bons photoreportages, mais j’ai du rapidement acquérir une compétence indispensable pour réussir : le storytelling.
Il s’agit de l'art de raconter des histoires, donc la base en photoreportage.
Cela passe par plusieurs choses, notamment :
- Le cadrage
- La composition
- La gestion de son sujet
- Le travail en série photo
C’est ce dernier élément qui est le plus important si l’on veut obtenir de vrais résultats en photoreportage.
Un reportage photo est une série photographique, qui contient des images impactantes et importantes dans la compréhension de l’histoire.
Prenons par exemple le cas d’un reportage de mariage.
Pour documenter un mariage, le photographe doit suivre une check-liste plutôt précise.
Il faut les photos des mariés lors de leurs préparatifs respectifs, la photo du bisous à la mairie, celle du bisous à l’église, la photo de groupe avec toute la famille, celle de la première danse, etc…
Lors d’un reportage pour la presse, c’est un peu pareil, à la différence que ce n’est pas aussi formaté et que vous n’avez pas autant de marge de manoeuvre en ce qui concerne le sujet, la lumière et le décor.
Par ailleurs, le sujet que vous allez photographier ne sera pas forcément facile à mettre en avant, il va falloir faire preuve de beaucoup de créativité et d’ingéniosité pour raconter l’histoire en image.
Heureusement, il existe des méthodes pour être sûr de « sortir des images » correctes dans des situations compliquées.
Dans ce deuxième atelier sur le photoreportage, je vous montre des exemples de photos et de reportages photos réalisés pour les magazines.
Je vous explique à chaque fois le contexte afin que vous puissiez vous en inspirer et utiliser ces conseils pour vos propres séries photos.
C’est au final une sorte de check-liste, clé en main, qui permet de ne rien oublier et d’être plus efficace sur le terrain.